Dernière semaine de la campagne Centraide


Une autre campagne Centraide qui s'achève et le temps passe si vite. La tempête de neige de lundi est un belle tentative de la nature pour ralentir un peu la vitesse avec laquelle nous fonçons dans le temps. Coup de froid, coups de vents et coups de pelle, tous ces coups s'ajoutent aux bons coups qui sont donnés par tous dans notre pays encore si froid. Le réchauffement de la planète nous porte à croire qu'il ne devrait plus y avoir d'hiver éventuellement mais ce n'est pas demain la veille que ça arrivera. Au contraire, des températures extrêmes sont plutôt notre lot. Des phénomènes météorologiques en dents de scie qui viendront nous frapper avec ou sans avertissement constituent ce qui nous attend dans le futur.

Préparons-nous donc pour traverser avec détermination les écarts de température, les écarts de précipitations et aussi les difficultés pour les plus pauvres. Durant cette dernière semaine, où la fatigue commence à se faire sentir et l'angoisse de l'atteinte de l'objectif devient un peu plus présente, je vis les écarts extrèmes de joie, de satisfaction et de tristesse passagère. On donne beaucoup et c'est très apprécié. Tous les dons reçus, réchauffent nos sentiments de bénévoles. Dans le même temps, la prise de conscience des besoins si près de nous, bousculent nos réalités et ternissent ces élans furtifs.

L'heure des remerciements aux donateurs n'est pas encore venue, il faut, comme au plus fort de la tempête, froncer les sourcils et reprendre le bâton du pélerin et cogner une dernière fois aux portes de la générosité. Quelques jours d'efforts sont encore requis pour atteindre l'objectif. Ce qui nous donnera à tous, je l'espère, la satisfaction d'avoir fait une bien petite part pour l'humanité souffrante. Dernièrement, je discutais avec Djammel, notre administrateur de contrat, sur la signification du Ramadan qui vient tout juste de se terminer. Vous savez, le jeûne que l'Islam suggère à ses croyants. Le sens de ce jeûne m'a dit Djammel, est de faire prendre conscience au pratiquant, de la pauvreté autour de soi, de la nécessité du partage, du pardon et de la bonne conscience auprès de son entourage. En fait, la reconnaissance de toute une série de sentiments permettent au pratiquant d'aborder le présent et le futur avec compassion et satisfaction. J'en conclus, par le fait même, qu'une meilleure estime de soi résulte de ce processus. Contribuer à Centraide ou à toute autre cause caritative, faire de l'action bénévole ou même aider directement autour de soi, devraient donner une satisfaction semblable, bien sûr, à une toute autre échelle.

Vous savez comme il est difficile d'être confronté directement à la misère humaine ou à la pauvreté quotidiennement. Nous avons le loisir et la possibilité dans notre société riche, de ne voir que faste et belles conditions autour de nous. J'ai d'ailleurs assisté au "Party de Noël des loisirs" cette année au HILTON de la Place Bonaventure. Quelle belle soirée, où la beauté des invité(e)s n'a d'égal que la richesse de la place et l'opulence du buffet. Orchestre, musique, danse, tirages et beaux atours font de la soirée, une très belle occasion de se sentir heureux et privilégié. Pour vivre de la compassion, il n'est pas nécessaire de laisser tomber nos richesses et de tout donner aux pauvres, c'est insensé. Il faut seulement prendre conscience et agir en conséquence.

Je me prépare donc pour les activités de clôture. Une ultime tournée de sollicitation mardi et mercredi sera nécessaire. Le dîner des retraités aura lieu jeudi avec notre dernier effort de sollicitation. Enfin, le dévoilement des résultats de la campagne et le tirage des nombreux prix aux donateurs à 15 heures, vendredi feront partie des activités finales. Bienvenue au centre administratif !

Pour une dernière fois, au cours de cette campagne de 2007, je vous lance avec beaucoup de sincérité :

"Soyons généreux pour Centraide"

La cause est bonne même si ce n'est qu'une goutte dans la mer des besoins de l'humanité souffrante.