jeudi, novembre 30, 2006

Le bateau est à l'eau !

La mise à l'eau a duré environ une heure. La technique utilisée est assez simple, un espèce de cube à moteur diesel sur quatre roues qui d'après moi, pourrait sûrement tirer un train, s'accroche au chariot à plusieurs roues qui sert à soulever, tenir et tirer le bateau. Le déplacement s'est fait assez facilement. Le conducteur est d'une habileté incroyable. Moi qui conduis un tracteur de ferme, je sais que lorsque la charrue que l'on tire a deux points mobiles, c'est d'une extrème difficulté de reculer. C'est ce que le conducteur a fait de main de maître. Déplacer tout ce grément sur une distance tortueuse de plus de 200 mètres à-travers les bateaux, et les voitures stationnées sur le chantier, jusqu'à ce que tout l'appareillage s'approche de la descente fut pour lui, un jeu d'enfant.

Je filmais le tout pour les archives du Croceaud'îles et chaque fois que je croisais sa conduite, il me faisait des simagrés, terme utilisé par mon père qui signifait de faire des grimaces ou des singeries. Après son travail, il me demanda quelque chose à boire, je lui payé une bière Carib en can. Bref, le bateau fut mis à l'eau et on finit par l'accoster au quai, l'amarrer et il ne reste plus qu'au mécanicien de la marina de venir charger les batteries et partir les moteurs. En fait, les moteurs marins ne peuvent fonctionner que dans l'eau puisqu'ils ont besoin d'eau pour se refroidir.

Il sera là à huit heures trente, jeudi matin. Il nous fallait maintenant nous diriger vers l'hôtel pour notre dernière nuit, celle qui est gratuite. Le Admiral's Inn, faisait une promotion, pour quatre nuits consécutives, la cinquième est gratuite. C'était un deal à ne pas manquer. Nous voilà donc à cet échéance. Dès six heures du matin, nous faisions nos valises et mettions le tout sur le dinghie pour transporter le tout dans le catamaran pour la première fois. Les filles feraient partie du voyage suivant

Il faut vous dire que le dinghie, c'est le seul moyen de transition entre le bateau et la terre ferme. Depuis notre arrivée, le dinghie nous a servi constamment à faire la navette entre l'endroit où était entreposé le bateau et l'hôtel. En dinghie, il y avait moins de deux minutes entre les deux points. En taxi, c'eut été dix minutes et à pied une demi-heure. On voyait le bateau du quai mais la baie à traverser devait nécessiter au moins une marche de 5 kilomètres.

Il est actuellement 9h00, jeudi matin et le mécanicien n'est toujours pas venu pour le démarrage des moteurs. Nous venons de déjeuner sur le bateau, café, toasts, oeufs à la coque, marmelade et confiture, voilà les genres de déjeuners que nous nous préparerons probablement régulièrement. Les fruits seront achetés au fur et à mesure des escales, hier c'était des melons au miel au menu et la veille des cantalous. Si tout va bien, on devrait quitter le quai demain.

Avec les délais de mise en marche, chacun se met à besogner et planifie les heures qui viennent. J'en profite donc pour vous présenter chacun des membres de l'équipage qui sont mes frères et soeurs par ordre d'âge:

Jacques, l'aîné, capitaine du bateau est dentiste et se prépare activement pour la retraite dans quelques années, il partira en saison pour recevoir ses groupes dans des croisières qui se feront sûrement dans les Caraïbes comme nous le faisons actuellement. Lui, il doit aller finaliser la réception de la grande voile qui était en réparation chez Franklin. Cette boutique est située dans la même bâtisse où ils réparaient les voiles et gréments des vaisseaux de la marine britannique, il y a plus de deux cents ans.

Nicole, la suivante, est mandatée par le groupe pour aller finaliser le paiement du départ de l'hôtel. Elle ira aussi voir une petite robe qui la tente au plus haut point dans une boutique que je n'ai même pas vu (avec mes yeux de gars, évidemment). Nicole est la seule à ne pas savoir nager, elle est donc la plus réticente lorsque l'on circule en dinghie. À date, ça se passe très bien.

Marie-France, qui la suit de près est très impliquée dans le bateau, son conjoint est l'associé de Jacques, ils possèdent le Croceaud'îles ensemble. Elle a décidé d'aller se faire tresser les cheveux. Une opération de près de trois heures avec beads et autres gréments qui lui tiendront les cheveux pour le mois à venir. En effet, le 9 décembre lorsque nous repartirons, elle restera sur le bateau pour l'arrivée de Jean Larivière et ses invités. Ils continueront la croisière pour un autre deux semaines. Elle reviendra tout juste pour les fêtes.

Voici l'adresse du site du Croc eau d'îles :

www.croceaudiles.com

Danielle, mon aîné d'un an, a décidé de suivre Nicole dans son magasinage. Nicole tenait à avoir un avis pour le choix de sa robe.

Guy, vous savez presque tout sur moi en me lisant, vous savez donc que j'ai choisi de passer ces quelques heures à meubler le blog et envoyer quelques courriels.

Jean, mon cadet et second capitaine est passé maître dans toutes les manoeuvres du catamaran, il y a été le capitaine lors de la première saison de charter. Il n'avait pas beaucoup le choix, il devait rester sur le bateau. Je blague, il a choisi d'accorder sa guitare et la gratter un peuy, histoire d'être prêt, pour les soirs d'ancrage dans les baies après une bonne pêche,un bon souper et probablement une bonne bouteille.

Le dernier de la famille, François, n'a pas pu venir sur le bateau, pour des raisons personnelles. On lève souvent notre verre à sa santé.

Bon, après avoir fait le tour de la famille et de l'équipage, vous devriez être en mesure de figurer les personnages lorsque je les invoquerai au gré des jours à venir.

mercredi, novembre 29, 2006

Toute une aventure...

Je vous écrivais que mon frère Jean était parti à l'aéroport pour aller chercher une table, eh bien il n'est pas revenu avec la fameuse table mais a dû vivre une aventure digne des îles des Caraibes. Je vous raconte. Il faut compter 45 minutes de l'hôtel pour aller à la douane cargo de l'aéroport. Ayant pris les arangements la veille avec Éric, le chauffeur de taxi qui nous avait ramené de Shirley's Height. Il partit donc avec mes soeurs qui elles, avaient d'autres commissions à faire. Le capitaine et moi avions d'autres occupations dont celle de vous écrire comme vous le savez à partir d'un hot spot.

Vers 15h30, après être revenu sur le bateau et pendant que l'on suait à grosses gouttes en travaillant sur le bateau (qui est encore à dix pieds juché sur des échafauds), Jean nous revient, nous annonce qu'il n'a pas la table et que les douaniers ne veulent pas la lui laisser car seul, le capitaine peut signer le dédouanement. Il avait les papiers en main, le capitaine signa les quatre copies et Jean repartit donc avec Éric pour un deuxième voyage aux douanes qui ferment vers 16h30, il avait donc le temps, il faut vous rappeler que chaque voyage coûte 50 dollars US pour 45 minutes de traversée des villages intérieurs.

Vers 17h00, le taxi revient avec Jean, Éric le chauffeur et un espèce de rasta (il avait la tuque des îles remplie de ses cheveux en dreds , en blague, nous on dit que c'est leur plantation de cocottes qu'ils traînent avec eux) en blouse blanche et pantalon bleu (les officiers de douane ont ce genre d'accoutrement officiel).

Il fallait absolument que l'officier vienne sur place valider que la table soit livrée sur le bateau et il nous chargeait 75 $EC pour son travail de vérification. En plus, il habitait à quelques minutes du bateau, quelle coincidence. Bon, la table arrivait à bord. Il faut dire que la table pèse 100 livres, est fabriquée en tec et que l'an dernier, un client du catamaran qui venait en croisière a brisé la table du catamaran et a promis de la remplacer à ses frais. C'était un ébéniste de Beloeil et il tint promesse en fabriquant une très belle table. Il la livra à St-Hilaire et lors de notre traversée, elle fut envoyée par cargo d'Air Canada et arriverait une journée plus tard que nous-mêmes.

Enfi, il ne restait qu'à l'installer et la teindre, ce que l'on ne manquerait pas de faire le lendemain de cette saga. On alla souper dans un restaurant mexicain très bien, tenu par un couple australien très gentil. D'ailleurs, ma soeur Nicole m'a fait essayer un espèce de cocktail envoûtant rafraîchissant au possible. Je me suis même levé pour mon deuxième, pour aller voir Walter concocter le divin nectar. Dans un verre, vous mettez des limes en quartiers, des feuilles de menthes et deux cuillères de sucre, vous pilez au pilon, emplir de glace, ajoutez une ou deux onces de rhum et complétez le tout du club soda Canada Dry, vous avez bien lu ! C'est un délice et des plus rafraîchissant, ma soeur Nicole me confirme que ça s'appelle Mojitos. Ernest Hemingway, lorsqu'il était à Cuba, n'aimait pas le goût du rhum, avec cette mixture, il en raffolait et je le comprends.

Le lendemain, pendant que l'on finissait l'installation de la table, une camionnette arriva sous le bateau, (n'oubliez pas que le catamaran est soulevé et il nous faut utiliser une échelle pour y grimper). Deux hommes en sortirent et montèrent sur le bateau. Nous étions tous à bord en train de besogner pour les derniers préparatifs. Les deux loustics se sont présentés comme un officier de douane et un agent (broker). L'agent de douane avait noté que la signature du capitaine n'était pas la même que celle des papiers originaux de l'entrée du bateau à Antigua en janvier 2006. Il n'en fallait pas plus pour qu'ils flairent l'irrégularité. Il faut dire que le capitaine qui avait signé, était Dany, le capitaine de service qui s'occupe des clients, lorsque la saison de charter est en cours et qui avait amené le bateau ici pour la fin de la saison.

L'agent de douane voulait 600 $ US comme dépôt et 150 $ pour ses frais. Là c'en était trop. On a tous senti l'arnaque mais que voulez-vous faire, en terre étrangère quand ils se parlent entre eux en boulaboula (mon frère Jean appelle BoulaBoula, le dialecte créole anglais qu'ils parlent entre eux. Ils ont la loi pour eux et ils représentent l'ordre, que faire de plus que d'obtempérer. Il fallait faire quelque chose et surtout tenter de ne pas envenimer l'affaire malgré le fait que mes soeurs indignées pestiféraient en leur disant toutes sortes d'arguments pour tenter de les dissuader.

Après 15 minutes de tergiversation, Jacques a décidé de se plier à leur arnaque, de leur remettre le dépôt, de les suivre afin d'au moins récupérer le 600$. Nous partîmes donc, l'agent de douane, l'officier, Jacques et moi pour St-John afin de terminer l'affaire promptement. Nous fimes les 45 minutes de camionnette, traversames encore les villages, et arrivés au bureau des douanes à St-Johns, les papiers furent remplis et l'argent remis. C'est fou le nombre de fonctionnaires dans la salle où nous sommes allés qui ne foutent rien, qui se racontent de romances en boulaboula et qui semblent même rire de nous autres. Enfin on est reparti avec le 600$ US et 150$US en moins ! Je présume que les deux larcins se sépareront la somme et des fois je me demande si ils ne donneront pas une cote à chacun des fonctionnaires qui'ils nous ont fait rencontrer. Ils passeront sûrement un bon Noel. En passant, actuellement il y a beaucoup de décorations de Noel et de musique d'ambiance partout autour de nous.

Autre fait cocasse, durant le trajet, il mouillait et beaucoup des autochtones portent sous la pluie, une débarbouillette sur la tête, comme si cette protection valait la peine. à notre surprise, l'agent de douanes en sortant de sa camionnette, sortit de sa poche, sa petite débarbouillette et se la mit sur la tête pourtant dépourvue de cheveux !!!

Après toutes ces aventures, nous revimes au bateau, encore en taxi et à notre arrivée, surprise, tous avaient mis la main à la pâte et un bon soûper réparateur nous attendait sur le bateau. Le premier souper sur le catamaran à quinze pieds du sol, le soleil déjà couché, ça commençait à ressembler à la vie de bateau. Jean me dit, Guy achèves-tu, je lui dis oui j'arrive, il faut installer le genois et ils ont besoin de mon aide.

CIAO

PS : Je suis actuellement attablé au Mongoose et vient de lire les commentaires. Moi aussi j'en ai des frissons. Ça fait grand bien de lire les feed back. Ne vous gênez pas. Je cesserai d'alimenter le blog le 15 décembre, jour du tirage, évidemment je serai revenu. D'autres nouvelles, le bateau sera mis à l'eau cet après-midi. Je suis donc parti en vitesse mettre le blog en ligne et reviendrai au bateau, inutile de vous dire que je ne veux pas manquer la descente.

Ce soir, c'est la dernière nuit à l'hôtel. Demain on sera à la baie Joly. Je devrai prendre mes BONAMINE (pour éviter le mal de mer. je ne sais pas si ce sera nécessaire mais je ne prends pas de chance.)

Pour tous les bénévoles de Centraide, ne lâchez pas, je pense à vous tous les jours. Mes frères et soeurs ont bien hâte de lire le blog car ils voient bien que je pitonne dès que j'ai du temps libre.

Ce matin, il a plu à verses pendant que le capitaine était en haut du mât dans une espèce de siège que l'on grimpe en tournant une manivelle (les gens de voile ont des noms pour toutes ces choses) pour l'installation de la girouette. Je peux vous dire que nous l'avons redescendu en vitesse et il était mouillé comme, énormément. Je vous laisse donc sur ces mots humides. Actuellement il fait un très beau soleil et inutile de vous dire que la vie est très belle. Je tenterai de mettre des photos la prochaine fois mais c'est toujours le temps qui manque, je ne peux pas faire attendre le groupe pour mes propres patentes.

À la prochaine.

lundi, novembre 27, 2006

Début de semaine à Antigua,

Me voilà branché dans un Hot spot du restaurant Mongoose à Falsmouth. Je découvre maintenant toutes sortes de lieux qui nous permettent de nous brancher sans frais dans des hotels ou restaurants ou marina. Je prends le portable du capitaine et entre dux travaux, je peux me brancher et communiquer.

Juste les courriels aux amis, familles et autres ça prend un temps fou. Le catamaran devrait être prêt mercredi et sera mis à l'eau à ce moment-là. Il y a une heure de différence entre Antigua et Montréal, il est une heure plus tard ici. Pendant que Jacques, le capitaine fait une épicerie, je vous écris, je dois le rejoindre dans moins de quinze minutes, je sue à grosse gouttes, inutile de vous écoeurer avec la température, ce matin pendant la finition du prélart, il y a eu huit minutes de pluie, ils appellent ça 'le grain', il pleut quelques minutes et il se met à faire beau toute la journée. Mon frère Jean et mes soeurs sont allés à l'aéroport chercher des paquets, une table et d'autres effets qui arrivaient par cargo dimanche et qui serviront au bateau, faire activer le cellulaire, acheter quelques articles afin de partir mercredi soir ou jeudi toutes voiles dehors !!!.

Hier en fin de journée, nous sommes allés à l'attraction touristique hebdomadaire de Antigua, au sommet d'une assez haute colline (vaut mieux y aller en taxi tellement c'est haut)Shirley's height, il y a, à compter de quatre heures, des orchestres de steel band, des immenses bar-b-q avec une infinité de grillades, de la boisson qui coule à flot et des centaines de touristes qui se dandinent au son des 'barils accordés'et une ambiance de fête incomparable, et à compter de sept heures, c'était un orchestre reggae, bref tout un party avec en arrière-fond un magnifique coucher de soleil, sur les îles de Monserrat et son volcan en éruption permanente, la Guadeloupe et quelques autres îles dontle capitaine se rappellait plus le nom.

Ma sinusite est sur le point de me quitter et je mets des crèmes solaires de 45 à chaque jour.

Pendant que je vous écris, un Antiguien passe à côté de moi à dos d'âne. Tout un spectacle avec en toile de fond des voiliers de plusieurs milliers de dollars. Tout le tour de la baie, des monts verts et emplis de maisons et cottages luxueux. En tout cas, il y a de l'argent qui flotte sur les eaux du monde entier. J'oubliais, Antigua est une île indépendante mais autrefois britannique, donc inutile de vous dire que les voitures roulent du mauvais côté de la rue. Les taxis sont pour la plupart des camionnettes. Justement, en nous rendant vers notre destination à l'arrivée, en taxi, nous avons dû traverser l'île au complet et la pauvreté s'y trouvait. Des mansardes et des shacks à faire frémir.

Enfin. Je viens de voir un premier commentaire anonyme, ça fait du bien, écrire et écrire, sans avoir de rétroaction, c'est comme envoyer une bouteille à la mer. Tu sais que le message est parti, mais est-ce que quelque'un le verra un jour.

Je vois le capitaine qui s'approche de moi, je vous recontacterai prochainement. Au plaisir et pensez à Centraide, contactez les bénévoles pour un don ou des déductions à la source

CIAO
Début de semaine à Antigua,

Me voilà branché dans un Hot spot du restaurant Mongoose à Falsmouth. Je découvre maintenant toutes sortes de lieux qui nous permettent de nous brancher sans frais dans des hotels ou restaurants ou marina. Je prends le portable du capitaine et entre dux travaux, je peux me brancher et communiquer.

Juste les courriels aux amis, familles et autres ça prend un temps fou. Le catamaran devrait être prêt mercredi et sera mis à l'eau à ce monment-là. Il y a une heure de différence entre Antigua et Montréal, il est une heure plus tard ici. Pendant que Jacques, le capitaine fait une épicerie, je vous écris, je dois le rejoindre dans moins de quinze minutes, je sue à grosse gouttes, inutile de vous écoeurer avec la température, ce matin pendant la finition du prélart, il y a eu huit minutes de pluie, ils appellent ça 'le grain', il pleut quelques minutes et il se met à faire beau toute la journée. Mon frère Jean et mes soeurs sont allés à l'aéroport chercher des paquets, une table et d'autres effets qui arrivaient par cargo dimanche et qui serviront au bateau, faire activer le cellulaire, acheter quelques articles afin de partir mercredi soir ou jeudi toutes voiles dehors !!!.

Hier en fin de journée, nous sommes allés à l'attraction touristique hebdomadaire de Antigua, au sommet d'une assez haute colline (vaut mieux y aller en taxi tellement c'est haut)Shirley's height, il y a, à compter de quatre heures, des orchestres de steel band, des immenses bar-b-q avec une infinité de grillades, de la boisson qui coule à flot et des centaines de touristes qui se dandinent au son des 'barils accordés'et une ambiance de fête incomparable, et à compter de sept heures, c'était un orchestre reggae, bref tout un party avec en arrière-fond un magnifique coucher de soleil, sur les îles de Monserrat et son volcan en éruption permanente, la Guadeloupe et quelques autres îles dontle capitaine se rappellait plus le nom.

Ma sinusite est sur le point de me quitter et je mets des crèmes solaires de 45 à chaque jour.

dimanche, novembre 26, 2006

Coucou, directement de Antigua,

BOnjour,les lecteurs de Centraide. Je suis actuellement sur le bord de la baie English Harbour sur l ile de Antigua. Vous excuserez la typographie, pas d accent sur le clavier et de commencer a chercher les touches, je prefere ne pas en mettre.

Il y avait loingtemps que je n avais pas pris l avion et l atterrissage est assez difficile pour les oreilles de quelqu un qui a une sinusite. Un escale d une heure a Newark et on reprend l avion vers Antigua.

L arrivee se fait au son des steel drums et autres musiques des iles. Cocktail avant la douane et vous devriez voir le free for all de l aeroport de Antigua. Imaginez six personnes qui arrivent en meme temps qui ont chacun leurs bagages et des paquets qui sont pour le bateau. Nous amenions des sacs qui contenaient des draps, de la literie et toutes sortes d asutres cossins comme un prelart que nous venons tout juste de poser.

Il faut compter trois quart d heures pour se rendre de l aeroport jusqu a English Harbour ou se situe l hotel. C est plus qu un hotel, c est un musee. La batisse a ete construite en 1789 sous la gouverne de l amiral Nelson, un commandant britannique d une autre epoque. Je reparlerai plus tart de cet endroit idyllique et de la chaleur qu il fait en plein mois de novembre pour ne pas dire presque decembre.

Au prix que l internet coute ici, je ne vous ferai pas un roman a chaque fois, jeste de quoi vous faire saliver et vous donner le gout de donner a Centraide.

CIAO

vendredi, novembre 24, 2006

Un vendredi soir pas comme les autres.

Eh oui, je suis en vacances et ma dernière journée de travail a fini par se terminer. Toutes les activitées de la journée se sont déroulées comme prévu mais avec des paupières lourdes et un nez endolori. Ce midi, nous sommes allés dîné chez Casey's et évidemment nous avons utilisé nos cartes privilèges. C'est quand même une belle promotion. Pour la première fois, Pierre Zardet et moi, avons utilisé la portion du "bruschetta gratuit". C'est dix-huit pouces de pain croûté avec des tomates, nous étions six et en avons laissé, tellement c'est généreux. Délicieux et c'est une valeur de 8.99 $. Je vous invite à profiter de cette promotion, ça vaut la peine.

Si vous ne savez pas de ce que je parle, c'est que vous n'avez pas encore contribué à Centraide. Dépêchez-vous de sortir votre formulaire et communiquez au 8123, Sylvie Croteau vous remettra quelques cartes privilèges selon la valeur de votre don. Si vous avez contribué à Centraide et que vous n'avez pas eu de carte privilège, communiquez au 8123 et Sylvie Croteau vous en donnera selon la valeur de votre don.

Je suis allé chez Parra voir si un certificat-cadeau m'attendait, José m'en avait préparé deux ! Ça m'a permis de rencontrer son fils à qui j'ai fait un brin de jasette en attendant que son père n'arrive, le jeune est serveur, boss-boy et à l'accueil, ils sont cinq enfants, toute une famille !!

J'ai dû rester au bureau jusqu'à six heures, histoire de terminer les dernières choses à faire et de changer le message de ma boîte vocale. J'ai failli laisser un message du genre :

"Vous avez bien rejoint la boîte vocale du directeur de la campagne Centraide du RTL. Si vous avez fait un don, vous pouvez me laisser un message et je retournerai votre appel à mon retour, le 11 décembre. Si vous n'avez pas contribué à Centraide, faites une déduction à la source et vous pourrez me rappeler et me laisser un message, il me fera plaisir de vous rappeler dans les minutes qui suivront."

Évidemment, c'est une blague. J'étais tellement fatigué que je ne me rappelle même plus du contenu de message que j'ai laissé ;-)

Mon frère, le capitaine du bateau, vient de m'appeler et il vient me chercher à 03h30 cette nuit. Ça y est, c'est presque le temps de mon départ. J'ai vraiment commencé à le réaliser depuis ce midi quand on a trinqué à mes vacances. Depuis ce temps, à toutes les personnes que j'ai rencontrées, je parlais de mon départ imminent, serré des mains pour mes vacances, donné des becs de départ, bref, comme on disait quand on jouait à la cachette, lorsqu'on était petit :

1, 2,3, GO, Prête pas prête, j'y va !

CIAO
Un dernier effort

Ce qui devait arriver, arriva. À une heure du matin mon corps ou mon esprit a pris l'habitude de s'éveiller sans cadran ni aide extérieure. Une espèce d'urgence de se lever s'est installée et voilà impossible de me rendormir. J'ai mis le chat à l'extérieur, mangé un pamplemousse (Lucie Hébert m'en a livré une caisse de quarante livres hier, qui m'attendait sous mon bureau. Directement de Floride, ces agrumes cueillis il y a quelques jours, sont vendus pour une levée de fonds, tiens, ça ressemble à Centraide) afin de me donner un peu de vitamine C pour soulager la sinusite qui m'a pris par surprise il y a quelques jours. Je me suis recouché et j'ai fini par retrouver le sommeil après une heure.

Je comprends maintenant Barbara Brunet, qui travaille en informatique, qui est aussi bénévole pour Centraide et qui fait de l'insomnie. Quand elle me raconte qu'elle a de la difficulté à se rendormir quand elle se fait "pager" pour un appel d'urgence. C'est très fatiguant de ne pas être capable de se rendormir quand il le faut et que le lendemain, il faut soit se lever tôt ou encore vaquer à des tâches prévues. Un bon sommeil réparateur finira par me retrouver mais pas cette nuit, je devrai encore me réveiller en pleine nuit, mon frère le capitaine, passera me prendre pour me faire "voguer" jusqu'à Dorval. Quelle vie difficile !!!

En attendant, il reste encore une grosse journée chargée et bien remplie. Comité de projet Hastus à huit heures, comité de gestion immédiatement après à 9h30 jusqu'à midi, dîner de famille (les cadres de notre direction, services administratifs et trésorerie, on va dîner ensemble tous les vendredis, histoire de se tenir les coudes et être au courant de nos différents services), finalement une rencontre avec une firme de consultation qui dépose une étude cet après-midi. Il me restera encore une dernière tâche, aller mener les vestiges des boustifailles de la journée de jeudi à l'Entraide Chez Nous.

Effecivement, la journée d'hier a clôturé l'activité des déjeuners et collation pour Centraide, Ce fut au centre d'exploitation Longueuil, un succès inégalé. Nous, les bénévoles, on s'est fait littéralement dévalisé nos biens de consommation. Ann Thibeault avec ses pains commandités et muffins faits la veille, elle s'est mise à la cuisson des oeufs. Sylvie Croteau s'est lancée dès son arrivée à la coupe des fruits et s'est rapidement mise au service des boissons. "Un p'tit café ou un bon jus, avec votre déjeuner" faisait-elle à chacun de nos clients. Marie-José Émard elle, coffée de son chapeau de chef, s'est mise aux toasts avec Marise Bélanger, ma doyenne de bénévole qui avait gentiment remplacée Renée Houle qui ne viendrait à la collation de l'après-midi. Moi, après avoir déchargé toutes les choses à trois heures du matin et parti la cafetière, j'étais à la collecte et au service des beans. Ce fut un feu roulant avec quelques trous entre sept heures et huit heures. À ce moment, Ann nous quitta, pour ses rendez-vous prévus et c'est Barbara qui s'est lancée sur les oeufs pour ne plus cesser jusqu'à la fin des déjeuners. Pierre Boulanger a même eu la gentillesse d'aller nous approvisionner en oeufs au IGA pour terminer les déjeuners sans rupture de stock trop prononcée.

Ce fut donc à compter de huit heures du matin, avec l'arrivée des employés de bureau et le retour des chauffeurs une ligne continue de donateurs qui s'enfilaient les toasts, cafés,oeufs et beans, à la queue-leuleu.

Je crois que ce fut un record d'assistance et j'en suis aussi content que rompu. Merci à tous ceux qui ont manifesté leur participation et les bénévoles qui ont fait un travail hors pair. Il ne restait plus de muffins, tous les oeufs ont été grillés, les bean épuisés et les jus avalés. Un succès dont on se repellera longtemps !

Marie-José Émard, Renée Houle, Ginette Boulanger et moi-même arrivames vers quatorze heures pour la collation, ce fut agrèable de revoir beaucoup des figures du matin, d'autres nouveaux et la table bien garnie de desserts, fruits et jus appétissants. Ginette qui connait tous les chauffeurs, m,a présenté Sylvain qui revient tout juste du Tibet. J'ai, il y a quelques jours lu dans le Journal de Montréal, un article sur un chauffeur du RTL qui était en voyage au Tibet et là, il était devant moi, ce que le monde est petit. Il prépare son prochain voyage, il débute les prélèvements pour un congé différé et en 2008, il s'en va au Vietnam. Je lui ai donné mon numéro de téléphone, je lui refilerai les coordonnées de Philippe Faure, un ancien diretceur de la STRSM, qui est actuellement au Vietnam et y refait sa vie.

Le décompte et le bilan des ces activités de bouffe sera fait mais je suis convaincu qu'il faudra faire un dernier effort de collecte pour atteindre notre objectif monétaire de campagne. La générosité est bonne mais il faudrait encore plus de participation, sur près de neuf cents employés, il faudrait un plus grand nombre de donateurs. Je sais que les causes sont nombreuses, mais réalisons notre chance et donnos généreusement à une cause que le RTL endosse.

Je lance donc l'invitation à acheter le recueil de recettes-maison qui sortira mis en vente dès lundi, envoyez votre formulaire de déductions à la source et gonflez-même votre mise. Un chauffeur qui a signé pour un don de 7 dollars par semaine m'a accosté durant la collation pour nous féliciter de notre travail et la façon dont on le menait, m'a dit, ajoutez un dollar de plus sur mon formulaire, je l'initialiserai s'il le faut. J'étais très ému d'entendre ce témoignage et l'en ai remercié. La cause est juste et Centraide soulage beaucoup de démunis, au-delà de ce que nous pouvons même imaginer. La misère même avec l'opulence dans laquelle nous vivons, est présente dans des quartiers plus près que vous ne le pensez.

Seules la solidarité, la compassion et l'entraide viendront à bout de l'indigence qui prévaut encore dans notre entourage immédiat.

Le prochain blog, je l'écrirai dans un café internet sous le soleil en train de soigner mon rhume. Je reviendrai vous hanter le 11 décembre avec un dernier relan de campagne avant le tirage des prix le 15 décembre, dans la joie et presque Noel.

jeudi, novembre 23, 2006

Une heure du matin.

Quelques mots avant de me lancer vers le dernier petit déjeuner. Ça fait plus d'une heure que je tente de me rendormir et impossible. Je me repose mais le sommeil n'est plus au rendez-vous. J'aimerais savoir si c'est l'imminence du départ pour le centre Longueuil avec mes victuailles, l'énervement du départ pour Antigua et le chaud soleil du sud ou simplement le rhume qui vient de me tomber dessus.

Ce matin au réveil, en fait mon lever de mercredi, tout était normal. Je me suis levé très tôt pour une journée de familiarisation sur le projet vente et perception (carte à puce) et à huit heures, la place Bonaventure m'accueillait et je me rendais au huitième étage. L'avant-midi s'est très bien passé au dîner, Hélène Gagnon, Paul Coulombe, sommes allés aux halles de la gare pour luncher et sommes passés par le "passage" pour enfin aboutir en face de la gare et coup sur coup, on rencontre Donald Deschênes qui avec son petit sac, revenait de magasiner. Nous nous sommes salués cordialement et promis de se revoir éventuellement.

Donald a été prêté à l'ATUQ pour le projet des achats regroupés d'autobus et il y finira sa carrière, je crois, dans un bel aménagement dans les bureaux de la STM. Il y a belles lurettes que je connais maintenant Donald. Il y a près de quinze ans, nous avons ensemble avec Pierre Dauphinais, défini les besoins et monté le devis technique du projet de la gestion des fluides. Par la suite, nous avons aussi travaillé étroitement dans le projet radiocommunication en y faisant les mêmes travaux, besoins et devis technique.

À peine quelques secondes s'écoulèrent après cette rencontre inopinée qu'un inconnu aborde Paul et lui serre cordialement la main. C'était un de ses collègues, directeur du CN qu'il avait comme confrère il y avait aussi près d'une quinzaine d'années. Paul était directeur technique au niveau des trains et lui, directeur technique au niveau des wagons. Le monde est non seulement petit mais il nous place au milieu de situations qui me fait penser que le hasard ou certains mécanismes nous jouent des sacrés bons tours de passe-passe, juste pour nous embêter. Je veux dire par là, nous impressionner.

Enfin nous avons dîné, jasé un bon coup et retourné à notre session. C'est là que tout a basculé. Le nez s'est mis à me piquer, couler, pleurer et j'avais par chance des kleenex et le reste de l'après-midi fut comme un torrent du printemps, j'avais l'impression que mon nez était devenu un fleuve ou un érable qui coule.

Je vais laisser faire le reste des détails mais j'étais bien content de repartir, reprendre ma voiture, retourner sur la rive-sud et rechercher les victuailles qui m'attendaient à la fruiterie-boucherie de monsieur Gagné, rue Sainte-Hélène.

Je vous laisse donc pour une bonne douche, mes beans et le train-train qui recommence et ce avant d'être en retard. Je ne me relis même pas, si il y a des fautes, je les corrigerai plus tard.

mardi, novembre 21, 2006

Une histoire de restaurant.

Après ce jeudi plutôt occupé, la nuit de sommeil fut réparatrice mais comme pour une faim inassouvie, il manquait un je ne sais quoi, en fait oui je le sais, quelques heures supplémentaires de dodo auraient aidé. La vie continue et le vendredi, on doit encore travailler pour gagner son salaire.

Je suis d'une génération où la présence au travail fait partie de mes gènes. Je me rappelle de plusieurs soirées bien arrosées de ma jeunesse et aucune veille ne m'empêchait d'aller travailler le lendemain. Pour moi, un lendemain de brosse n'a jamais été un prétexte pour manquer le travail. Cette habitude m'a suivi et je n'oserais pas comparer une journée Centraide comme celle que je viens de vivre à une sortie alcoolisée, mais croyez-moi, l'effet du lendemain est bien semblable.

D'ailleurs, je ne pouvais rater ce vendredi 18 novembre, jour du dîner de départ de ma consoeur de travail, Martine Lavoie, en plus des dossiers du bureau, laissés en plan la veille et mon travail quotidien. En effet, Martine nous quittait ce jour-même pour commencer ce lundi 20 novembre comme directrice de l'informatique à TQS. Elle aurait à l'avenir des clients comme Jean-Luc Montgrain, les occupants du Loft et tous les huit cents employés de ce poste de télévision qui fait maintenant partie des concurrents majeurs de la télévision francophone du Québec. Le défi qui l'attend est de taille car TQS implante en janvier un nouveau système de programmation des émissions. À défaut d'avoir participé à son développement, elle aura procédé à son implantation. TQS a des postes en région et un de ses mandats est de centraliser l'informatique de l'ensemble de l'organisation.

Toujours est-il qu'à midi, près d'une trentaine d'employés du RTL, cadres et syndiqués confondus, se sont retrouvés au restaurant Parra sur St-Charles à Longueuil pour un dîner, quatre services, histoire de signifier à Martine la reconnaissance du travail bien accompli durant ses quatre dernières années au RTL et lui souhaiter du succès dans ses nouvelles fonctions. Comme pour renchérir sur la nouvelle vie à Martine dans un monde de « vedettes et de célébrités », Claude Dubois, le chanteur de « J'aurais voulu être un artiste », a dîné juste à côté de nous avec une compagne très sémillante qui a même fait dire à Pierre Del Fante, mon voisin de table, « on dirait qu'il a trouvé sa Femme de Rêve ! ». À la fin du repas, malgré l'étendue de notre groupe sur des tables dispersées, Linda Lebrun, debout, nous a brièvement fait état des étapes de la carrière de Martine parmi nous et remis avec explications, des cadeaux de golf pour rire et présenta Julie Gosselin qui lui offrit son cadeau de départ, un cartable exécutif en cuir personnalisé à son nom.

Bref, pourquoi vous raconte-je cette activité du restaurant Parra, et quel est le lien avec Centraide ? Principalement, pour vous dire comment il n'est pas toujours facile de chercher des commandites et de solliciter des dons. J'avais, la semaine précédente, été dîné dans ce chic restaurant afin d'obtenir un certificat-cadeau dans le but de le faire tirer parmi les employés qui ont envoyé des recettes pour le recueil de recettes-maison qui sera mis en vente à compter du 24 novembre, jusqu'à la fin de la campagne. J'avais beau avoir dépensé pas mal et fait le beau auprès du propriétaire et même de ses employés, mon enveloppe d'introduction que je lui avais laissée ne l'avait pas suffisamment attendri. Il me laissa sur un « Je vais en parler à Colette et vous enverrai un petit quelque chose par la poste ». Je me contentai donc de l'indication d'un refus déguisé. Quelques fois, il faut savoir s'incliner.

En revenant au bureau, on était jeudi le 9, je parle à Benoit Giguère, pour savoir comment vont les réservations pour le repas de départ de Martine, il me dit qu'il n'avait pas encore confirmé au restaurant le Fleuron. Malgré le présumé refus de José Parra, j'étais très enthousiaste de la qualité et de la bonne bouffe de ce restaurant et surtout de cette ambiance de restaurant français un peu huppé de la rue St-Charles. Benoit en profite pour appeler immédiatement chez Parra, parler au propriétaire et lui dire qu'un collègue venait de passer à son restaurant pour Centraide. Évidemment, le propriétaire se rappelait de moi, ça ne faisait que quelques minutes que je venais de le quitter. Avec une réservation de près de trente personnes, la donne venait de changer !

Donc, ce vendredi, après le délicieux dessert, crème au caramel de Parra et ma facture réglée, je vais voir le propriétaire, le prend par le cou et lui dit. « Alors, est-ce que je vous ai amené assez de monde pour un certificat-cadeau ? » Il bredouilla, «attendez, je vais appeler Colette (sa femme et partenaire) pour régler ça ». Je lui répondis, sûr de moi : « Ne vous en faites pas, je reviendrai la semaine prochaine chercher le certificat-cadeau ! ». « Oui, oui monsieur Bouthillier, on prendra un café ensemble et on fera même quelque chose à chaque année » fit-il.

Bref, dur dur de solliciter des commandites en plein mois de novembre. L'an prochain je commencerai plus tôt, soit au début septembre et j'irai prendre un café avec José.

lundi, novembre 20, 2006

Le temps passe si vite !

Un autre début de semaine qui s'ajoute à la longue liste des précédents. Le temps se refroidit inexorablemement, les journées racourcissent sans cesse. On se dirige tout droit vers l'essence du pays. Vous le savez bien : "Mon pays c'est l'hiver", comme nous l'a mis en chanson, Vigneault. Malgré la froidure qui nous enveloppe graduellement depuis ce week-end, il faut garder le coeur chaud pour les long mois hivernaux qui vont nous recouvrir prochainement.

On s'est laissé jeudi dernier, avant mon départ pour la collation de St-Hubert. N'ayant pas dîné je me suis arrêté pour la première fois, prendre un dîner santé sur Grande-Allée au coin des lumières du garage en face du Perrette, dans un tout petit "snack à sushi". C'était délicieux et malgré les baguettes, je me suis fait un léger régal asiatique. Moins de quinze minutes plus tard, je redébarquais ma cargaison, redémarrais la cafetière et mettais en place les nappes, fruits et autres accessoires pour notre prestation de sollicitation.

Mes bénévoles sont arrivées fraîches et disposes, je les décris ainsi simplement en opposition à moi qui avais l'impression d'avoir couché sur la corde à linge. Ginette Boulanger arriva la première avec une panoplie de nourriture alléchante. Un gâteau au zuchini recouvert de crémage à la reine élisabeth qui vola la vedette. Selon Ginette, c'est sa petite-fille qui l'avait fait! Des petits fours au chocolat, des muffins à toutes sortes de saveur complétaient l'assortiment de Ginette. Marise Bélanger déballa aussi ses biscuits et merveilleux muffins tandis que Barbara Brunet s'affairait à sortir ses muffins et trancher son délicieux pain au banane et des fruits que l'on positionnait du mieux que l'on pouvait sur notre étale Centraide.

À compter de quinze heures, la salle des chauffeurs se remplissait de chauffeurs qui de l'un venait de chez lui, de l'autre arrivait de faire ses besognes habituelles. À cette heure, la salle se met à grouiller de tous ces travailleurs qui ont choisi comme métier de conduire un mastodonte qui enfourne soir et matin des citoyens en mal de déplacement vers des destinations aussi variées que prévisibles, foyers personnels ou lieux de travail !

Le niveau de décibel atteint à ce moment un seuil impressionant. Avec le claquement des boules de billard, les appels de la répartition et les salutations entre collègues de travail qui vont de amical à sarcastique, un bourdonnement et un va-et-vient continuel nous accompagnaient, rendant plus difficile de vendre notre salade et de justifier notre présence.

La présence de mes bénévoles attirait par contre l'attention des chauffeurs qui, je ne sais trop, préféraient lorgner les victuailles ou ces dames ? Toujours est-il que je leur ai fait remarquer (à mes bénévoles) que j'avais uniquement un groupe de gaspésiennes cet après-midi. Il n'en fallait pas plus pour que leur accent pointu ou percé se mette à ressortir et la conversation se mit à tourner sur les crabes, fruits de mer, grosses bières tablettes et autres savoureuses anecdotes de ce coin idyllique. Sylvaine Bernier est venue nous rejoindre avec le restant des muffins du matin et ses deux enfants, ils sont la réplique de la maman.

Vers quatre heures trente, la salle se vida graduellement pour ne laisser que quelques chauffeurs et autres employés de l'entretien qui se préparaient à commencer leur travail quotidien et nous-mêmes. On s'est préparé à remballer le tout afin de ne laisser aucune trace de notre passage. En effet, il fallait laisser le lieu comme si notre action n'avait pas eu lieu et que les chauffeurs du vendredi matin recommencent leur routine comme si de rien n'était, avec leurs propres toasts, cafés, confitures et beurre de peanut. On se quitta donc chacun de notre côté en se disant qu'on comptabilisera les montants recueillis aux collations et au terme des deux centres, on fera le bilan si on refait l'exercice des collations l'an prochain.

Je retournai donc chez moi parce qu'un sommeil réparateur m'y attendait. Le vendredi matin, j'étais le premier client de l'Entraide Chez Nous sur la rue Brodeur et au lieu de venir chercher de l'aide, je leur laissais des victuailles qui allaient sûrement faire plaisir à quelques démunis de ce quartier pour la fin de semaine à venir.

jeudi, novembre 16, 2006

Un petit déjeûner......complet...et un p'tit peu trop tôt !

J'admire les chauffeurs qui, jours après jours, se lèvent aux petites heures et font leurs prestations de service si tôt. Il est midi et je suis....crevé !!! Je n'ai pas l'habitude, je le sais !!! mais c'est toute une aventure. Voici mon horaire depuis hier :

J'ai quitté le bureau à 16h40 et me suis dirigé vers notre commanditaire pour les petits déjeuners, la Fruiterie/Boucherie Longueuil sur la rue Ste-Hélène un peu plus haut que Curé-Poirier, il faut bien que je le nomme en guise de retour d'ascenceur. J'ai pris les caisses de nourriture qu'il nous offrent gracieusement et voulu me diriger vers chez moi. Évidemment à cette heure et sous la pluie, la circulation était au plus mal, genre 104 de fièvre et des bouchons tout partout.

J'ai dû rebrousser chemin et plutôt que de prendre la 116 vers la 30, j'ai pris le centre-ville de Longueuil et la 20 vers Sainte-Julie. J'ai fini par me rendre sous la pluie et arriver à la maison.

Il fallait préparer les "beans" du petit déjeûner, préparer tout ce qu'il manquait et....mettre le cadran à 01h00 pour me coucher avec une toast entre deux pots de beans à assaisonner. D'ailleurs vous trouverez la recette des beans dans le livre de recette des employés que nous mettrons en vente au bénéfice de Centraide après le 23 novembre, histoire de gonfler nos "revenus".

Couché vers 19h00, j'ai dû m'endormir vers 8h30 et me suis réveillé à 12h45 par l'odeur des fameuses beans. Imaginez 4 pots de beans qui cuisent en même temps, ça sent en .....ment.

Je me lève donc, mets mes lunettes et me rends directement au four. J'ouvre la porte du four et là, une POF de chaleur, les lunettes complètement embuées et me voilà "buzzé" aux beans matinales.

Je me ressaisis et finis par faire mon train-train, douche, linge et paquetage des pots de beans, ketchup et autres grément pour le voyage du déjeuner. J'ai dû passer par le centre administratif prendre quelques effets dont j'avais besoin et me voilà parti vers Saint-Hubert.

Oups, j'ai oublié quelque chose, pas d'huile pour faire cuire les oeufs. Il me faut trouver un dépanneur qui en aura. Le Perrette près du garage de Grande-Allée est ouvert 24 heures. Merveilleux, ils ont ce qu'il me faut !!!

J'arrive à la salle des chauffeurs, il est trois heures et je dois décharger le Jeep de son chargement. Excusez-moi mais j'ai monté la chaîne de trottoir pour me rapprocher de la porte et j'ai pu tout débarquer sans trop de peine. J'ai dû déplacer des tables (j'espère ne pas avoir de grief), il est 3h10 et je suis déjà fatigué mais le café est parti, enfin !!!!

Sylvie Croteau arrive, le renfort se pointe, c'est merveilleux. Notre nouvelle recrue, Renée Houle la suit de près et nous plaçons le tout. Ann Thibeault arrive et se fait aider pour le pain par un chauffeur qui gromelle un peu.

Il est quatre heures du matin et nous sommes prêts pour recevoir tous les chauffeurs et employés d'entretien qui se présentent au boulot à cette heure, que l'on disait dans ma jeunesse, pour les poules !

C'est la plus belle récompense, à part quelques rares grognons, tout le monde est content et tout ce beau monde nous encourage gentiment avec des dons et des déductions à la source.

Malgré les quelques petits temps morts, l'avant-midi s'est passé dans la joie et les rires et surtout dans la sollicitation. Sylvaine Bernier vient remplacer Ann comme prévu et à 8h30 nous revoilà parti pour le sprint final. Ceux qui sont venus au petit déjeuner nous diront qu'il n'y avait pas de pain brun mais le pain canneberge et orange valait son pesant d'or, en valeur nutritive !!! Les oeuf, beans, gâteaux aux carrottes, muffins, barres granola, fruits, cafés, toasts, fromage, jus, pains aux bananes et sucre d'érable ont réussi à revigorer tout ce beau monde à satiété. Mission accomplie !

À première vue, les résultats de ce matin auront été très bons et devraient aider la campagne. Bon, je dois m'arrêter, il me faut aller dîner et me préparer pour la collation de cet après-midi. Cette nouvelle activité nous permettra de toucher les chauffeurs qui travaillent en fin de journée et peut-être nous aider à atteindre notre objectif qui monte à chaque année et qui me donne quelques cauchemars dans les semaines qui précèdent la campagne.

Comme vous le voyez, pas d'histoire à dormir debout ou d'aventures rocambolesques, rien que des banalités qui sont à peine dignes d'alimenter un blog !!!!

Des photos suivront prochainement. La directrice de l'exploitation, Hélène Thibodeau, a pu croquer quelques photos et je l'en remercie durant sa visite. Elle en a même profité pour "capturer" Michel Robidoux, président du syndicat des chauffeurs, en pleine discussion avec quelques-uns de ses membres qui sont aussi, les chauffeurs à Hélène.

C'est assez, il faut vraiment que je cesse, du boulot m'attend,

À la prochaine.

jeudi, novembre 09, 2006

Pourquoi le RTL appuie Centraide ?

Quand on connaît la mission du RTL qui est de vouloir améliorer la qualité de vie des citoyens du territoire du Réseau en matière de déplacements, il n’y a qu’un pas à franchir pour vouloir améliorer la qualité générale de vie des citoyens de l’agglomération de Longueuil. Nos valeurs et notre philosophie nous rapprochent tout autant de nos concitoyens et notre organisation reconnaît d’emblée qu’il y a énormément de besoins auprès de la communauté. Le RTL doit se concentrer sur sa propre mission mais se sent concerné par la problématique des démunis dans notre collectivité. On ne peut se mettre la tête dans le sable et ignorer la pauvreté.

Le RTL s’associe donc à l’organisme qui concentre toute son énergie dans ce que nous ne pouvons faire directement. Centraide le fait et le fait même très bien sur notre propre territoire.

Centraide est une organisation qui centralise son action de démarchage auprès des corporations et institutions. Au fil des années, de nombreuses organisations majeures ont adhéré à la cause de Centraide à cause de son efficacité. En effet, Centraide affiche un taux impressionnant de 88 % de l'argent récolté remis aux organismes qui aident les démunis. Des présidents de grandes corporations, des organismes gouvernementaux et même des grandes centrales syndicales font tour à tour partie du conseil d'administration, veillent et s’assurent à ce que le maximum d'argent soit remis aux organismes aidés.

Près de 22,000 bénévoles sollicitent en entreprise près de 500,000 travailleurs de toutes catégories d’emploi. Centraide aide 350 organismes qui oeuvrent auprès de 500,000 démunis. On peut presque dire que chaque travailleur parraine un démuni, ce qui est intéressant comme statistique. La population de la rive-sud bénéficie grandement de l'aide accordée par Centraide, il est donc normal de se sentir concerné et d’adhérer corporativement à cette cause.

Donnons généreusement, cette année on peut faire plus.

Objectif du RTL en 2006 : 18,000 $