lundi, novembre 20, 2006

Le temps passe si vite !

Un autre début de semaine qui s'ajoute à la longue liste des précédents. Le temps se refroidit inexorablemement, les journées racourcissent sans cesse. On se dirige tout droit vers l'essence du pays. Vous le savez bien : "Mon pays c'est l'hiver", comme nous l'a mis en chanson, Vigneault. Malgré la froidure qui nous enveloppe graduellement depuis ce week-end, il faut garder le coeur chaud pour les long mois hivernaux qui vont nous recouvrir prochainement.

On s'est laissé jeudi dernier, avant mon départ pour la collation de St-Hubert. N'ayant pas dîné je me suis arrêté pour la première fois, prendre un dîner santé sur Grande-Allée au coin des lumières du garage en face du Perrette, dans un tout petit "snack à sushi". C'était délicieux et malgré les baguettes, je me suis fait un léger régal asiatique. Moins de quinze minutes plus tard, je redébarquais ma cargaison, redémarrais la cafetière et mettais en place les nappes, fruits et autres accessoires pour notre prestation de sollicitation.

Mes bénévoles sont arrivées fraîches et disposes, je les décris ainsi simplement en opposition à moi qui avais l'impression d'avoir couché sur la corde à linge. Ginette Boulanger arriva la première avec une panoplie de nourriture alléchante. Un gâteau au zuchini recouvert de crémage à la reine élisabeth qui vola la vedette. Selon Ginette, c'est sa petite-fille qui l'avait fait! Des petits fours au chocolat, des muffins à toutes sortes de saveur complétaient l'assortiment de Ginette. Marise Bélanger déballa aussi ses biscuits et merveilleux muffins tandis que Barbara Brunet s'affairait à sortir ses muffins et trancher son délicieux pain au banane et des fruits que l'on positionnait du mieux que l'on pouvait sur notre étale Centraide.

À compter de quinze heures, la salle des chauffeurs se remplissait de chauffeurs qui de l'un venait de chez lui, de l'autre arrivait de faire ses besognes habituelles. À cette heure, la salle se met à grouiller de tous ces travailleurs qui ont choisi comme métier de conduire un mastodonte qui enfourne soir et matin des citoyens en mal de déplacement vers des destinations aussi variées que prévisibles, foyers personnels ou lieux de travail !

Le niveau de décibel atteint à ce moment un seuil impressionant. Avec le claquement des boules de billard, les appels de la répartition et les salutations entre collègues de travail qui vont de amical à sarcastique, un bourdonnement et un va-et-vient continuel nous accompagnaient, rendant plus difficile de vendre notre salade et de justifier notre présence.

La présence de mes bénévoles attirait par contre l'attention des chauffeurs qui, je ne sais trop, préféraient lorgner les victuailles ou ces dames ? Toujours est-il que je leur ai fait remarquer (à mes bénévoles) que j'avais uniquement un groupe de gaspésiennes cet après-midi. Il n'en fallait pas plus pour que leur accent pointu ou percé se mette à ressortir et la conversation se mit à tourner sur les crabes, fruits de mer, grosses bières tablettes et autres savoureuses anecdotes de ce coin idyllique. Sylvaine Bernier est venue nous rejoindre avec le restant des muffins du matin et ses deux enfants, ils sont la réplique de la maman.

Vers quatre heures trente, la salle se vida graduellement pour ne laisser que quelques chauffeurs et autres employés de l'entretien qui se préparaient à commencer leur travail quotidien et nous-mêmes. On s'est préparé à remballer le tout afin de ne laisser aucune trace de notre passage. En effet, il fallait laisser le lieu comme si notre action n'avait pas eu lieu et que les chauffeurs du vendredi matin recommencent leur routine comme si de rien n'était, avec leurs propres toasts, cafés, confitures et beurre de peanut. On se quitta donc chacun de notre côté en se disant qu'on comptabilisera les montants recueillis aux collations et au terme des deux centres, on fera le bilan si on refait l'exercice des collations l'an prochain.

Je retournai donc chez moi parce qu'un sommeil réparateur m'y attendait. Le vendredi matin, j'étais le premier client de l'Entraide Chez Nous sur la rue Brodeur et au lieu de venir chercher de l'aide, je leur laissais des victuailles qui allaient sûrement faire plaisir à quelques démunis de ce quartier pour la fin de semaine à venir.

1 commentaire:

Marise a dit...

Quel beau commantaire cher Guy.

Que tu composes bien! Surtout, c'est que tu n'oublies personne. Quelle grande qualité que tu as, celle de donner la place à chacun et sutout de lui donner de l'importance.

Je t'appréciais beaucoup, mais là je t'aime énormément pour ce que tu es et pour ce que tu donnes et ça vient vraiment de ton fond :0))).

D'une de tes gaspésiennes, Marise XXXX