mardi, novembre 21, 2006

Une histoire de restaurant.

Après ce jeudi plutôt occupé, la nuit de sommeil fut réparatrice mais comme pour une faim inassouvie, il manquait un je ne sais quoi, en fait oui je le sais, quelques heures supplémentaires de dodo auraient aidé. La vie continue et le vendredi, on doit encore travailler pour gagner son salaire.

Je suis d'une génération où la présence au travail fait partie de mes gènes. Je me rappelle de plusieurs soirées bien arrosées de ma jeunesse et aucune veille ne m'empêchait d'aller travailler le lendemain. Pour moi, un lendemain de brosse n'a jamais été un prétexte pour manquer le travail. Cette habitude m'a suivi et je n'oserais pas comparer une journée Centraide comme celle que je viens de vivre à une sortie alcoolisée, mais croyez-moi, l'effet du lendemain est bien semblable.

D'ailleurs, je ne pouvais rater ce vendredi 18 novembre, jour du dîner de départ de ma consoeur de travail, Martine Lavoie, en plus des dossiers du bureau, laissés en plan la veille et mon travail quotidien. En effet, Martine nous quittait ce jour-même pour commencer ce lundi 20 novembre comme directrice de l'informatique à TQS. Elle aurait à l'avenir des clients comme Jean-Luc Montgrain, les occupants du Loft et tous les huit cents employés de ce poste de télévision qui fait maintenant partie des concurrents majeurs de la télévision francophone du Québec. Le défi qui l'attend est de taille car TQS implante en janvier un nouveau système de programmation des émissions. À défaut d'avoir participé à son développement, elle aura procédé à son implantation. TQS a des postes en région et un de ses mandats est de centraliser l'informatique de l'ensemble de l'organisation.

Toujours est-il qu'à midi, près d'une trentaine d'employés du RTL, cadres et syndiqués confondus, se sont retrouvés au restaurant Parra sur St-Charles à Longueuil pour un dîner, quatre services, histoire de signifier à Martine la reconnaissance du travail bien accompli durant ses quatre dernières années au RTL et lui souhaiter du succès dans ses nouvelles fonctions. Comme pour renchérir sur la nouvelle vie à Martine dans un monde de « vedettes et de célébrités », Claude Dubois, le chanteur de « J'aurais voulu être un artiste », a dîné juste à côté de nous avec une compagne très sémillante qui a même fait dire à Pierre Del Fante, mon voisin de table, « on dirait qu'il a trouvé sa Femme de Rêve ! ». À la fin du repas, malgré l'étendue de notre groupe sur des tables dispersées, Linda Lebrun, debout, nous a brièvement fait état des étapes de la carrière de Martine parmi nous et remis avec explications, des cadeaux de golf pour rire et présenta Julie Gosselin qui lui offrit son cadeau de départ, un cartable exécutif en cuir personnalisé à son nom.

Bref, pourquoi vous raconte-je cette activité du restaurant Parra, et quel est le lien avec Centraide ? Principalement, pour vous dire comment il n'est pas toujours facile de chercher des commandites et de solliciter des dons. J'avais, la semaine précédente, été dîné dans ce chic restaurant afin d'obtenir un certificat-cadeau dans le but de le faire tirer parmi les employés qui ont envoyé des recettes pour le recueil de recettes-maison qui sera mis en vente à compter du 24 novembre, jusqu'à la fin de la campagne. J'avais beau avoir dépensé pas mal et fait le beau auprès du propriétaire et même de ses employés, mon enveloppe d'introduction que je lui avais laissée ne l'avait pas suffisamment attendri. Il me laissa sur un « Je vais en parler à Colette et vous enverrai un petit quelque chose par la poste ». Je me contentai donc de l'indication d'un refus déguisé. Quelques fois, il faut savoir s'incliner.

En revenant au bureau, on était jeudi le 9, je parle à Benoit Giguère, pour savoir comment vont les réservations pour le repas de départ de Martine, il me dit qu'il n'avait pas encore confirmé au restaurant le Fleuron. Malgré le présumé refus de José Parra, j'étais très enthousiaste de la qualité et de la bonne bouffe de ce restaurant et surtout de cette ambiance de restaurant français un peu huppé de la rue St-Charles. Benoit en profite pour appeler immédiatement chez Parra, parler au propriétaire et lui dire qu'un collègue venait de passer à son restaurant pour Centraide. Évidemment, le propriétaire se rappelait de moi, ça ne faisait que quelques minutes que je venais de le quitter. Avec une réservation de près de trente personnes, la donne venait de changer !

Donc, ce vendredi, après le délicieux dessert, crème au caramel de Parra et ma facture réglée, je vais voir le propriétaire, le prend par le cou et lui dit. « Alors, est-ce que je vous ai amené assez de monde pour un certificat-cadeau ? » Il bredouilla, «attendez, je vais appeler Colette (sa femme et partenaire) pour régler ça ». Je lui répondis, sûr de moi : « Ne vous en faites pas, je reviendrai la semaine prochaine chercher le certificat-cadeau ! ». « Oui, oui monsieur Bouthillier, on prendra un café ensemble et on fera même quelque chose à chaque année » fit-il.

Bref, dur dur de solliciter des commandites en plein mois de novembre. L'an prochain je commencerai plus tôt, soit au début septembre et j'irai prendre un café avec José.

1 commentaire:

Marise a dit...

Cher Guy, si les gens savaient
tout ce que tu peux faire afin d'atteindre les objectifs de Centraide il n'en reviendraient pas. Mais comme tu me dis souvent, tu es comme ça et il faut t'accepter tel que tu es.
Ce que j'ai compris d'ailleurs.

Tu es généreux et c'est tout à ton honneur. Mais ce qui me fait dire que tu es un homme VRAI, c'est que lorsque l'on ose te donner un petit cadeau tu es tellement mal à l'aise que j'ai finalement compris que pour toi, il est plus facile de donner que de recevoir.

Une de tes gaspésiennes. Marise xxxx