jeudi, novembre 30, 2006

Le bateau est à l'eau !

La mise à l'eau a duré environ une heure. La technique utilisée est assez simple, un espèce de cube à moteur diesel sur quatre roues qui d'après moi, pourrait sûrement tirer un train, s'accroche au chariot à plusieurs roues qui sert à soulever, tenir et tirer le bateau. Le déplacement s'est fait assez facilement. Le conducteur est d'une habileté incroyable. Moi qui conduis un tracteur de ferme, je sais que lorsque la charrue que l'on tire a deux points mobiles, c'est d'une extrème difficulté de reculer. C'est ce que le conducteur a fait de main de maître. Déplacer tout ce grément sur une distance tortueuse de plus de 200 mètres à-travers les bateaux, et les voitures stationnées sur le chantier, jusqu'à ce que tout l'appareillage s'approche de la descente fut pour lui, un jeu d'enfant.

Je filmais le tout pour les archives du Croceaud'îles et chaque fois que je croisais sa conduite, il me faisait des simagrés, terme utilisé par mon père qui signifait de faire des grimaces ou des singeries. Après son travail, il me demanda quelque chose à boire, je lui payé une bière Carib en can. Bref, le bateau fut mis à l'eau et on finit par l'accoster au quai, l'amarrer et il ne reste plus qu'au mécanicien de la marina de venir charger les batteries et partir les moteurs. En fait, les moteurs marins ne peuvent fonctionner que dans l'eau puisqu'ils ont besoin d'eau pour se refroidir.

Il sera là à huit heures trente, jeudi matin. Il nous fallait maintenant nous diriger vers l'hôtel pour notre dernière nuit, celle qui est gratuite. Le Admiral's Inn, faisait une promotion, pour quatre nuits consécutives, la cinquième est gratuite. C'était un deal à ne pas manquer. Nous voilà donc à cet échéance. Dès six heures du matin, nous faisions nos valises et mettions le tout sur le dinghie pour transporter le tout dans le catamaran pour la première fois. Les filles feraient partie du voyage suivant

Il faut vous dire que le dinghie, c'est le seul moyen de transition entre le bateau et la terre ferme. Depuis notre arrivée, le dinghie nous a servi constamment à faire la navette entre l'endroit où était entreposé le bateau et l'hôtel. En dinghie, il y avait moins de deux minutes entre les deux points. En taxi, c'eut été dix minutes et à pied une demi-heure. On voyait le bateau du quai mais la baie à traverser devait nécessiter au moins une marche de 5 kilomètres.

Il est actuellement 9h00, jeudi matin et le mécanicien n'est toujours pas venu pour le démarrage des moteurs. Nous venons de déjeuner sur le bateau, café, toasts, oeufs à la coque, marmelade et confiture, voilà les genres de déjeuners que nous nous préparerons probablement régulièrement. Les fruits seront achetés au fur et à mesure des escales, hier c'était des melons au miel au menu et la veille des cantalous. Si tout va bien, on devrait quitter le quai demain.

Avec les délais de mise en marche, chacun se met à besogner et planifie les heures qui viennent. J'en profite donc pour vous présenter chacun des membres de l'équipage qui sont mes frères et soeurs par ordre d'âge:

Jacques, l'aîné, capitaine du bateau est dentiste et se prépare activement pour la retraite dans quelques années, il partira en saison pour recevoir ses groupes dans des croisières qui se feront sûrement dans les Caraïbes comme nous le faisons actuellement. Lui, il doit aller finaliser la réception de la grande voile qui était en réparation chez Franklin. Cette boutique est située dans la même bâtisse où ils réparaient les voiles et gréments des vaisseaux de la marine britannique, il y a plus de deux cents ans.

Nicole, la suivante, est mandatée par le groupe pour aller finaliser le paiement du départ de l'hôtel. Elle ira aussi voir une petite robe qui la tente au plus haut point dans une boutique que je n'ai même pas vu (avec mes yeux de gars, évidemment). Nicole est la seule à ne pas savoir nager, elle est donc la plus réticente lorsque l'on circule en dinghie. À date, ça se passe très bien.

Marie-France, qui la suit de près est très impliquée dans le bateau, son conjoint est l'associé de Jacques, ils possèdent le Croceaud'îles ensemble. Elle a décidé d'aller se faire tresser les cheveux. Une opération de près de trois heures avec beads et autres gréments qui lui tiendront les cheveux pour le mois à venir. En effet, le 9 décembre lorsque nous repartirons, elle restera sur le bateau pour l'arrivée de Jean Larivière et ses invités. Ils continueront la croisière pour un autre deux semaines. Elle reviendra tout juste pour les fêtes.

Voici l'adresse du site du Croc eau d'îles :

www.croceaudiles.com

Danielle, mon aîné d'un an, a décidé de suivre Nicole dans son magasinage. Nicole tenait à avoir un avis pour le choix de sa robe.

Guy, vous savez presque tout sur moi en me lisant, vous savez donc que j'ai choisi de passer ces quelques heures à meubler le blog et envoyer quelques courriels.

Jean, mon cadet et second capitaine est passé maître dans toutes les manoeuvres du catamaran, il y a été le capitaine lors de la première saison de charter. Il n'avait pas beaucoup le choix, il devait rester sur le bateau. Je blague, il a choisi d'accorder sa guitare et la gratter un peuy, histoire d'être prêt, pour les soirs d'ancrage dans les baies après une bonne pêche,un bon souper et probablement une bonne bouteille.

Le dernier de la famille, François, n'a pas pu venir sur le bateau, pour des raisons personnelles. On lève souvent notre verre à sa santé.

Bon, après avoir fait le tour de la famille et de l'équipage, vous devriez être en mesure de figurer les personnages lorsque je les invoquerai au gré des jours à venir.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Quelle famille!

Je me suis tapé les récits des deux derniers jours. OUF! quelle aventure, bienvenue dans le monde de la piraterie....

Je vous envie malgré tout de pouvoir vivre ce "far west" moderne.

Je vous souhaites un joyeux mouillage (pas dans vos caleçons!) et un bon début de croisière.

Mais où est passé Macaire?

Anonyme a dit...

M'attendez vous !

À vous lire cher M. le directeur et cher patron, on n'a le goût d'aller vous rejoindre tous.

Aventure palpitante et je vous envie tous ! Je dévore les récits depuis le début .

Enfin, soyez prudent et bonne aventure...

D'une bénévole pour Centraide...

Anonyme a dit...
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